L’association développe ses activités selon 4 axes prioritaires :
1. Formation permanente des membres et visites professionnelles
Notre association consacre deux à trois journées par an à la formation continue des bibliothécaires et enseignants membres, sous la forme de visites professionnelles et de rencontre d’experts et de formations.
- Les visites professionnelles
L’apparition d’une nouvelle génération de bibliothèques qu’on appelle Learning Center est une évolution que notre groupe a suivi de près. D’autant plus que plusieurs membres ont des projets concrets de construction dans une perspective de 5 ans.
Nous avons visité deux structures innovantes et attractives où les espaces sont organisés de façon à mieux répondre aux méthodes d’apprentissage actuelles des étudiants et où l’aide aux utilisateurs est enrichie par toute une gamme de services, liés notamment aux nouvelles technologies.
- Luxemboug Learning Center à Esch-sur-Alzette (Belval).
- Les rencontres d’experts
Nous avons fait appel à des experts pour nous éclairer sur des thématiques d’actualité : evidence-based nursing (Nadine Jacqmin), recherche avancée à CINAHL (S. Britto),…
En août 2018, l’association a organisé, en collaboration avec Nathalie Favre et Céline Kramer, documentalistes à l’Institut et Haute Ecole de la Santé La Source de Lausanne, une journée d’étude sur la relation entre documentalistes et enseignants. Celle-ci s’intitule :
Enrichir les formations documentaires en partenariat avec le corps enseignant : feedback d’expériences.
En mars 2019, nous avons organisé une journée sur le thème de La place de la bibliothèque dans l’innovation pédagogique. Catherine Couturier, directrice du SUPArtois, service universitaire de pédagogie de l’Université d’Artois (Arras), nous a invité à réfléchir sur la conception de nos formations, à identifier les leviers de motivation des étudiants et nous a proposé des pistes pour accompagner des groupes d’étudiants aux profils de plus en plus hétérogènes.
Selon les thématiques, ces journées sont en partie ouvertes aux enseignants de méthodologie de nos établissements.
2. Dépouillement partagé des périodiques paramédicaux
Une part de notre travail consiste à répertorier et indexer les articles parus dans nos abonnements paramédicaux et médicaux. Ce travail est nécessaire car les périodiques professionnels et scientifiques francophones dans le domaine de la santé sont très peu couverts par les outils de recherche dans la littérature.
Afin de mutualiser l’effort d’encodage et d’analyse des articles, nous avons constitué un groupe de dépouillement partagé qui réunit les bibliothécaires ayant adopté le même logiciel de gestion de bibliothèque, c’est à dire 12 sur les 15 institutions. Chaque partenaire a choisi quelques titres de revues dont il prend la responsabilité du dépouillement et met les notices à disposition des autres afin d’être intégrées dans leurs propres catalogues.
De ce travail commun a découlé d’autres projets :
- Terminologie
Dès les années 80, il est apparu que si nous voulions non seulement partager les références bibliographiques des articles mais aussi les mots clés qui en décrivent le contenu, il fallait que nous adoptions tous le même lexique. Nos prédécesseurs ont entrepris d’harmoniser leur indexation par la création d’un thésaurus de mots clés spécifiques aux soins infirmiers (publié en 1988). C’était au temps où le MeSH était encore très médical et disponible uniquement en anglais.
Aujourd’hui, certains se sont plus ou moins alignés sur la traduction du MeSH et nos lexiques ont divergés à l’intérieur du groupe. Notre réflexion s’est alors portée sur les concepts liés aux soins dont la traduction MeSH pose problème. Afin de valoriser le résultat de ce travail, nous avons pris contact avec les documentalistes du CHU de Rouen qui récupéreront prochainement nos propositions afin d’enrichir le portail HeTOP de synonymes correspondant aux réalités des soins.
- Contribution à une base de données internationale
Nous avons également mis à disposition de l’équipe du CHU de Rouen, les notices issues du dépouillement de quelques titres de revues francophones qui ont été versés dans la base de données LiSSa, Littérature Scientifique en Santé, à titre expérimental. Si cette collaboration se confirme, nous apporterons donc une modeste contribution à cette nouvelle base de données qui a l’ambition de rendre les contenus scientifiques en santé francophones plus visibles et repérables. A travers ces projets, nous espérons renforcer notre collaboration avec cet acteur incontournable dans le domaine de la recherche documentaire médicale et paramédicale francophone bien connue pour ces outils comme Cismef et HeTOP (Département d’Informatique et d’information Médicales du CHU Hôpitaux de Rouen).
- La conservation partagée
Les bibliothèques des Hautes Ecoles n’ayant pas de mission conservation, nous sommes parfois amenés à éliminer des collections de périodiques qui ont un intérêt historique car elles témoignent de l’évolution de la profession infirmière. Nous avons donc pris l’habitude de nous concerter avant le désherbage afin de garder au moins une collection la plus complète possible de chaque titre dans une seule HE responsable de sa conservation. Cela nous permet d’éliminer les revues anciennes en double dans le réseau et de répartir l’effort de conservation.
3. Négociation avec les éditeurs pour l’abonnement à des bases de données
L’orientation actuelle des formations vers les soins basés sur des données probantes requiert un accès à la littérature scientifique paramédicale anglo-saxonne. Or, cette littérature est souvent proposée en format électronique et généralement payant, comme la base de données CINAHL.
En 2015, l’association a négocié avec la société EBSCO afin d’obtenir un devis collectif Cinahl Complete qui prenne en compte l’ensemble des utilisateurs dans 8 hautes écoles. Cette démarche nous a permis d’atteindre une taille critique et de faire baisser le prix par usager potentiel.
En complément, 6 institutions se sont également abonnées à Nursing Reference Center Plus (NRC+) qui permet d’accéder à des fiches de synthèse des données probantes relatives aux interventions infirmières.
4. Échanges informels
Les membres se réunissent au minimum 3 fois par an en séance plénière. Des groupes de travail intermédiaires peuvent se tenir en fonction des projets en cours.
Nous échangeons nos découvertes et critiques de nouvelles ressources et nos bonnes pratiques. Les utilisateurs du logiciel de gestion de bibliothèques PMB partagent leurs trucs et astuces.
Le/la bibliothécaire, par son statut, est parfois un peu isolé(e) dans son institution. Toute nouvelle rencontre apporte donc à chaque partenaire un lot appréciable de renseignements professionnels, d’idées stimulantes et de réconfort moral.